Manon de Boer & Latifa Laâbissi_Persona

Persona

Film / 2022
durée : 30 minutes

Conception et design de Écran Somnambule (2012) Nadia Lauro
Réalisateur Léo Lefèvre
Assistant Caméra Alexandre Cabanne
Grip Corentin Geisen
Lumières Thomas Bojan & Ludovic Rivière
Son, montage, mixage Laszlo Umbreit
Montage Manon de Boer
Grading Paul Millot at Cobalt
Production Auguste Orts & Figure Project
Supported by Flanders Audiovisual Fund & arts centre BUDA

Persona pose un regard cinématographique sur Écran Somnambule (2012), une performance de Latifa Laâbissi, elle-même basée sur le film « Mary Wigman tanzt » (1930), un extrait de son Hexentanz (1926). Dans le film, c’est une expérience physique du pouvoir perturbateur de la figure masquée qui est véhiculée dans un mouvement de caméra circonscrivant.

Persona sera présenté dans la grotte du Balbi.

Manon de Boer & Latifa Laâbissi

biographie

Manon de Boer a complété sa formation artistique à l’Akademie Van Beeldende Kunsten, à Rotterdam, et à la Rijksakademie van Beeldende Kunsten d’Amsterdam. Utilisant la narration personnelle et l’interprétation musicale à la fois comme méthode et comme sujet, Manon de Boer explore la relation entre le langage, le temps et la vérité pour produire une série de portraits dans lesquels le support cinématographique lui-même est continuellement interrogé.

Son travail a été exposé à l’international, à la Biennale de Venise (2007), à la Biennale de Berlin (2008), à la Biennale de São Paulo (2010), à la Documenta (2012), à la Biennale de Taipei (2016) et a également été présenté dans de nombreux festivals de cinéma à Hong Kong notamment, Marseille, Rotterdam et Vienne. Son travail a fait l’objet d’expositions monographiques au Witte de With à Rotterdam (2008), Frankfurter Kunstverein (2008), South London Gallery (2010), Contemporary Art Museum of St Louis (2011), Museum of Art Philadelphia (2012), Van Abbe Museum, NL (2013), Secession Vienna (2016) et Groundwork, GB (2018).

Mêlant les genres, redéfinissant les formats, les créations de Latifa Laâbissi font entrer sur scène un hors-champ multiple où se découpent des figures et des voix. La mise en jeu de la voix et du visage comme véhicule d’états minoritaires devient indissociable de l’acte dansé dans Self portrait camouflage (2006) et Loredreamsong (2010). Poursuivant sa réflexion autour de l’archive, elle crée Écran somnambule et La part du rite (2012) autour de la danse allemande des années 1920. Pourvu qu’on ait l’ivresse (2016), création cosignée avec la scénographe Nadia Lauro, produit des visions, des paysages, des images où se côtoient l’excès, le monstrueux, le beau, l’aléatoire, le comique et l’effroi. Depuis 2011, Latifa Laâbissi assure la direction artistique d’Extension Sauvage, programme artistique et pédagogique en milieu rural (Bretagne). En 2016, une monographie sur l’ensemble de son travail est parue aux Éditions Les Laboratoires d’Aubervilliers et Les Presses du réel. En 2018, elle crée avec Antonia Baehr la performance Consul et Meshie. Elles se retrouvent également en 2019 pour collaborer sur la vidéo Moving Backwards du duo d’artistes Pauline Boudry et Renate Lorenz, présentée au Pavillon suisse de la 58e Biennale de Venise. Latifa Laâbissi est artiste associée au TNB depuis la saison 2021-2022. En 2021, le Festival du TNB a accueilli les premières de sa dernière création : La nuit tombe quand elle veut, par Latifa Laâbissi & Marcelo Evelin.