NINO LAINÉ & FRANÇOIS CHAIGNAUD

Mourn, O Nature

« Pourquoi me réveiller, O souffle du printemps », dans l’opéra Werther de Jules Massenet, faisait partie des airs que chantait Jackson dans l’intimité de son studio. Nino Laisné et François Chaignaud réinventent un Werther qui aurait été absorbé par Jackson: une même fascination pour la nature, le désir de revisiter des légendes ancestrales et l’expression d’un désarroi amoureux. Le performeur chante, danse et se métamorphose, il glisse entre différents registres vocaux et physiques et semble prolonger le rêve d’expression totale de Michael Jackson.

Un film de Nino Laisné et Fançois Chaignaud
Œuvre produite par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais, Paris, dans le cadre de l’exposition
« Michael Jackson : On the wall » 2018/2019,
Commissariat : Vanessa Desclaux.
Avec : François Chaignaud
Réalisation : Nino Laisné
Image : Victor Zébo, Eduardo Biurrun


NINO LAISNÉ

Né en 1985, Nino Laisné explore depuis une dizaine d’années un univers teinté d’étrangeté dans lequel la photographie et le cinéma dialoguent avec d’autres arts, notamment la musique et le spectacle vivant. Porteurs de questionnements historiques et/ou sociolgiques, ses projets témoignent en outre d’un intérêt prononcé pour la culture hispanophone.

FRANÇOIS CHAIGNAUD

Né en 1983, François Chaignaud est diplômé du Conservatoire Supérieur de Danse de Paris. Depuis 2003, il danse auprès de nombreux chorégraphes : Boris Charmartz, Emmanuelle Huynh, Gilles Jobin, Tiago Guedes, Alain Buffard… Il présente des performances et concerts dans des lieux les plus divers, à la croisée de différentes inspirations – de la littérature érotique (Aussi Bien Que Ton Cœur Ouvre Moi Les Genoux, 2008) à l’opérette, jusqu’à l’art du hulla hoop (Duchesses, 2009, créé avec Marie-Caroline Hominal). Il initie des collaborations déterminantes, notamment avec la légendaire drag queen de San Francisco Rumi Missabu, le performeur Benjamin Dukhan, ou le cabarettiste Jérôme Marin (Sous L’Ombrelle, 2011). En 2012, il participe à la création de Sacre # 197 de Dominique Brun.
En 2008, François Chaignaud et Cecilia Bengolea fondent la compagnie Vlovajob Pru. Depuis, un dialogue soutenu entre les deux chorégraphes donne vie à des œuvres hétéroclites. Ensemble ils créent Pâquerette (2005-2008), Sylphides (2009), Castor et Pollux (2010), Danses Libres (d’après des chorégraphies de François Malkovsky et Suzanne Bodak, 2010), (M)IMOSA (co-écrit et interpété avec Trajal Harrell et Marlene Monteiro Freitas, 2011) et altered natives’ Say Yes To Another Excess – TWERK (2012).