Gaëlle Bourges et Gwendoline Robin

INCIDENCE 1327

Samedi 23 septembre à 16h – jardin Le Nôtre

L’incidence d’une rencontre ne se mesure pas toujours dans la minute ; elle se présente même, quelquefois, sous la forme d’une incidence rasante. La performance de Gwendoline Robin et Gaëlle Bourges s’articule autour d’une action : éprouver l’incidence
rasante de leur point de rencontre en suivant les traces de Pétrarque voyant Laure pour la première fois à Avignon, un 6 avril 1327. Histoires, langues et fumées jalonnent le sentier qui dévale vers 1327. Il y a de l’aléatoire et de l’improbable ; des événements qui suivent ou infléchissent légèrement le climat.

Conception et performance Gaëlle Bourges et Gwendoline Robin
Récit Gaëlle Bourges, avec des emprunts à 
Familiares, Pétrarque, XIII, 8, 9, 14, éd. V. Rossi, 4 volumes, Florence, Sansoni, 1933-42 ; collection NOMINA, éd. Jérôme Millon, 2004.
– Sonnet, CCXI in Canzoniere, Pétrarque, traduction du comte Ferdinand L. de Gramont, éd. nrf Poésie/Gallimard, 1983
– Sonnet XC, traduction Gaëlle Bourges, Stéphane Monteiro, Gwendoline Robin
– Sonnet CCXVI, in Canzoniere, Pétrarque, traduction du comte Ferdinand L. de Gramont, éd. nrf Poésie/Gallimard, 1983
Musique
« Good » : Samuel Beckett / Rodolphe Burger & Christophe Calpini (p) 2017 Dernière Bande
éditions DR / Dernière Bande
et
XtroniK
Régie générale / régie son Stéphane Monteiro
Production
association Os, Festival d’Avignon dans le cadre du projet SOURCE programme Europe créative de l’Union européenne
Coproduction SACD
Avec le soutien de l’échangeur – CDCN Hauts-de-France
Crédit photo Jorge de la Torre astro 2017

 

Gwendoline Robin est en production déléguée avec Entropie production et accompagnée par Grand Studio / Gaëlle Bourges est artiste associée au CCN de Tours (2016-2018), artiste en résidence longue à L’échangeur – CDCN Hauts-de-France (2016-2018), artiste associée à Danse à tous les étages scène de territoire danse en Bretagne, dans le projet Résodanse (« au bout du monde ! »), et membre du collectif artistique de la Comédie de Valence à partir de la saison 2017-2018.

 

Gaëlle Bourges

Après des études de lettres modernes puis d’anglais, et de nombreuses années de danse classique, modern’ jazz, claquettes et danse contemporaine, Gaëlle Bourges crée plusieurs structures de travail (compagnie du K, Groupe Raoul Batz) pour signer ses premiers travaux. En 2005 elle co-fonde, avec deux amies rencontrées à l’université Paris 8, l’association Os, qui soutient toutes ses pièces depuis. Le triptyque Vider Vénus, composé de Je baise les yeux, La belle indifférence et Le verrou (figure de fantaisie attribuée à tort à Fragonard) prolonge un travail de dissection du regard sur l’histoire des représentations dans les beaux-arts déjà entamé avec le Groupe Raoul Batz, et largement nourri entre 2006 et 2009 par un emploi de stripteaseuse au sein d’un théâtre érotique. Suivent encore En découdre (un rêve grec), Un beau raté, 59, A mon seul désir (programmé au festival d’Avignon 2015) Lascaux, Front contre Front et Conjurer la peur – créé en 2017 au festival Etrange Cargo de la Ménagerie de Verre (Paris).
Gaëlle Bourges a également suivi une formation en commedia dell’arte, clown et art dramatique, a enseigné la comédie musicale et le théâtre, travaillé en tant que régisseuse plateau ou encore comme chanteuse dans différentes formations plus ou moins abouties. Elle est diplômée de l’université Paris 8 – mention danse ; en « Education somatique par le mouvement » – Ecole de Body-Mind Centering ; et intervient sur des questions théoriques en danse de façon ponctuelle.

 

Gwendoline Robin

Après une formation en art plastique, Gwendoline Robin construit une oeuvre depuis plus de 20 ans qui, entre installation et performance, met son corps en jeu et en danger. Le feu et les explosifs, mais aussi le verre, la terre, l’eau, des matériaux instables qui ont leur propre loi, sont autant d’éléments auxquels elle se confronte lors d’actions éphémères qui semblent densifier le temps et l’espace.
À partir de 2005, elle présente ses performances lors de festivals internationaux de performance et danse en Europe, Canada, Chili, Australie et Asie.
Artiste associé en 2007 aux Halles de Schaerbeek à Bruxelles, elle rencontre Ida De Vos avec les Dimanches de la Danse. En 2009, elle associe Ida De Vos dans ses recherches sur le mouvement et déplacement dans l’espace.
Elle réalise plusieurs collaborations avec des artistes issus d’autres disciplines : Garrett List pour la musique, Karin Vyncke, Pierre Droulers, Boris Charmatz, pour la danse et prochainement avec la chorégraphe Louise Vanneste. Au fil de ces collaborations, le désir de tisser son vocabulaire performatif dans une structure plus dramaturgique est davantage présent. En 2013, elle s’entoure d’une équipe de travail : la danseuse Ida De Vos, le concepteur lumière Simon Siegmann et le créateur sonore Olivier Renouf, pour questionner plus loin ses recherches et créer la performance « J’ai toujours voulu rencontrer un volcan » présentée au Kunstenfestivaldesarts en 2014 à Bruxelles. Un paysage peu à peu marqué par des événements d’une force presque tellurique : un parcours où l’espace partagé par l’artiste et les spectateurs s’ouvre et se resserre sous la pression des corps, des matériaux, du son et de la lumière. Son nouveau projet « A.G.U.A » (titre provisoire), désire intégrer aux recherches artistiques les recherches scientifiques et plus particulièrement celles qui abordent la relation entre la Terre, l’Eau et l’Univers. La première de ce projet sera présenté au Kunstenfestivaldesarts en mai 2018 à Bruxelles. Parallèlement à son travail d’artiste, Gwendoline Robin enseigne les recherches plastiques et tridimensionnelles à l’Académie des Beaux-Arts de Tournai et la performance à l’ESA Le 75 et la Cambre à Bruxelles.