FORMATION

« Danse et paysage sont des écritures du mouvement qui convoquent les sens, ainsi que des temporalités, des énergies multiples. »​

Plastique Danse Flore propose, en partenariat avec l’ENSP de Versailles, un programme de formation continue en danse et paysage.

L’objectif est de proposer une expérimentation du paysage au-delà de la seule observation, en éveillant sa conscience corporelle dans un rapport dynamique. Il s’agit, quelles que soient nos expériences antérieures ou notre âge, de prendre plaisir au mouvement et enrichir son approche sensible et sensorielle pour mieux percevoir l’espace et le temps.

La formation est ouverte à toute personne curieuse de mettre en correspondance les pratiques de la danse et du paysage. Aucun pré-requis de danse n’est nécessaire. Il ne s’agira pas de l’acquisition d’une technique de danse, mais de faire l’expérience du corps en mouvement.

Thématiques abordées

  • Le corps-paysage
  • Le corps dans le paysage
  • Le corps comme mode d’appréhension du paysage
  • Lecture et transcription du paysage

Méthodes employées

  • Affinement de la conscience corporelle et sensorielle, échauffement, expérimentations en intérieur et en extérieur
  • Travail en solo, duo ou en groupe
  • Exploration en extérieur : percevoir et capter les différents mouvements du paysage : mise en mots, mise en croquis, mise en corps
  • Prospection du patrimoine chorégraphique et de la création in situ
  • Constructions chorégraphiques

Intervenants 2024/2025

Paysagiste DPLG issue de l’École Nationale Supérieure de Paysage de Versailles, chorégraphe et danseuse formée au Conservatoire de Versailles, son double parcours artistique la pousse à interroger les interactions entre la danse et le paysage. Après une formation auprès de divers chorégraphes contemporains, elle continue d’interroger la notion de danse dans l’espace public en Master de recherche en Danse à Paris VIII en se penchant sur Les Veilleurs de Joanne Leighton, accompagnée par Julie Perrin. Depuis 2010, elle explore la danse dans l’espace public et le paysage, notamment auprès de Philippe Fenwick, Laure Terrier (Cie Jeanne Simone) et de Pierre Pilatte (Cie 1watt), avec Ambra Senatore, Mark Tompkins, Yair Barelli et Mathias Poisson.

Par ailleurs, ses expériences en agences de paysage ainsi que dans des structures de création en espace public – le Mobile Homme Théâtre, Karwan – lui ont permis de saisir les enjeux artistiques, politiques, administratifs et juridiques d’un projet culturel autant que d’un projet d’espace public. 

En 2014, elle co-invente avec Marie Delaite la structure de travail : L’écumerie. Leurs propositions qui interrogent les liens de l’homme à son milieu de vie, sont forcément contextualisées et attentives à déceler et révéler l’écume des territoires. En 2020, elle créé la compagnie IROISE.

Sa recherche artistique interroge la place du corps dans son milieu de vie. Elle s’appuie sur une pratique de danse contemporaine, d’improvisation, de performance, somatique, d’entretiens ethnographiques, de cartographie, pour restituer ce qu’un territoire lui conte. Ses propositions contextualisées le plus souvent, s’écrivent concrètement pour des territoires.

Initialement diplômée en biologie et en aménagement des espaces naturels, Anne Collod est danseuse contemporaine et chorégraphe.

En parallèle à un parcours d’interprète auprès de différents chorégraphes (Pierre Deloche, Philippe Découflé, Fabrice Ramalingom et Hélène Cathala, Stéphanie Aubin), sa rencontre avec la cinétographie Laban (système d’écriture et d’analyse du mouvement, dont elle est diplômée en 1993) la conduit à s’intéresser à la recréation, à partir de partitions, d’œuvres chorégraphiques du XX° siècle

En parallèle à son travail sur l’œuvre d’Anna Halprin, Anne Collod poursuit une série de chantiers : en 2010 elle s’intéresse à la thématique des danses macabres et des liens entre les vivants et les morts. Elle bénéficie pour l’année 2010-2011 de l’Aide à la Recherche et au Patrimoine du Ministère de la Culture et est lauréate du programme Hors les Murs de l’Institut Français/Ministère des Affaires Etrangères pour ce projet de recherche qui la mène au Mexique et au Japon, et lui permet de recréer une danse macabre allemande des années 30, la Danse Macabre du chorégraphe et pédagogue Sigurd Leeder. Elle crée à l’automne 2014 une pièce issue de ces recherches, intitulée Le parlement des invisibles, hantée par la Danse Macabre de Sigurd Leeder.

En 2019, Anne Collod revient à son intérêt pour les chorégraphes américaines novatrices et se plonge dans l’œuvre de Ruth Saint-Denis et Ted Shawn. Créée en 2019, Moving alternatives propose une réinterprétation critique d’œuvres des chorégraphes états-uniens Ruth Saint-Denis et Ted Shawn, et interroge, à travers le prisme de la notion de genre et le concept d’appropriation culturelle, les enjeux esthétiques et politiques de la réinterprétation de ces œuvres aujourd’hui.
Bénéficiaire de l’Aide à la Recherche et aux Écritures du Centre National de la Danse en 2019, Anne Collod prolonge ce projet scénique par la réalisation d’Alternative bodies, une web-série documentaire et une installation réalisées en collaboration avec le vidéaste Jacques Hœpffner. Basée sur une série d’interviews, Alternative bodies se penche sur la fabrication des représentations et des incorporations de « l’autre » en danse.

Anne Collod s’intéresse également à la création in situ, et a notamment présenté en 2007, (faire) cabane avec le designer et performeur Mathias Poisson, une proposition plastique et chorégraphique in situ pour un chœur d’amateurs et de matériaux, présentée dans différents festivals. En 2015, Vifs ! une danse macabre en son jardin déploie pour des sites historiques une danse macabre qui célèbre les disparus et la mémoire des lieux. En 2017, Exposure, une proposition immersive in-situ chorégraphique, sonore et lumineuse interroge la notion d’échanges énergétiques entre une performeuse et un environnement industriel.

Elle est par ailleurs diplômée de la méthode Feldenkraïs et est régulièrement invitée à enseigner dans différents lieux de formation en France et à l’étranger (Freie Universität Berlin dans le cadre de la prestigieuse bourse Valeska Gert Professorship, Université des Arts de Zürich-Master Dance, Hochschule für Musik und Darstellende Kunst HfMDK-MA CoDE Frankfurt, Université Paris VIII, CCN de Montpellier, CNSMDP Paris, CDCN de Toulouse, etc).

Rémy Héritier est né en France en 1977. Il vit à Paris.

Chorégraphe et danseur, Rémy Héritier a crée depuis 2004 plus d’une dizaine de pièces qui, en prolongeant les contours de l’art chorégraphique vers l’intertextualité ou le document, convoquent de nouvelles poétiques du geste. Il privilégie tant les processus au long cours que les interventions sur des territoires donnés pour produire des modes d’adresse relevant aussi bien du spectacle que de l’exposition. Dispositions (2008), Chevreuil (2009), Une étendue (2011), Percée Persée (2014), Here, then (2015), Une danse ancienne (Prilly, Grenoble, Cajarc – 2020-(…)), Une forme brève (2020) et L’usage du terrain (Pantin 2018 – Vitry 2023) ont ainsi été régulièrement montrées en France et à l’étranger, dans ou hors du théâtre dans des lieux tels que le Centre Pompidou, la Fondation Cartier pour l’Art Contemporain, La Fondation d’entreprise Ricard, Les Laboratoires d’Aubervilliers (dont il est artiste associé en 2008-09), TanzQuartierWien, Çati, Istanbul, PACT Zollverein Essen, RE-AL Lisbonne, Kaaitheater Bruxelles, ADC Genève, Tempe Art Museum – Phoenix, CLUI Wendover, Kadist Art Foundation San Francisco, Université Waseda, Tokyo.

Lauréat du programme Hors les Murs de l’Institut français en 2013 pour le projet Performer un objet en son absence, il a réalisé une vidéo tournée entre les déserts de l’ouest américain, Marfa et les sites de Double NegativeSpiral Jetty et Sun Tunnels de Michael Heizer, Robert Smithson et Nancy Holt. Il est également lauréat des bourses du FNAGP, de IASPIS (The Swedish Arts Grants Committee), de l’association Beaumarchais-SACD pour la création de Here, then en 2015, cosigné avec l’artiste écrivaine Marcelline Delbecq, ainsi que de la bourse Mondes Nouveaux en 2022 pour la pièce L’usage du terrain – Vitry.

En parallèle, il développe son activité de chercheur à La Manufacture HES.SO (Lausanne) avec Une danse ancienne (2019-23) pour lequel une danseuse interprète une fois par an à date anniversaire, sur le même site, un solo créé collectivement avec les habitant.e.s du quartier. Destinée à se développer au cours de la vie entière de la danseuse, Une danse ancienne interroge ainsi les notions de rite, de permanence et d’entropie d’une œuvre chorégraphique à l’échelle d’un territoire.

Il a aussi été chercheur associé à la Manufacture pour Figure, que donne à voir une danse ? (dir. M Bouvier, L Touzé 2016-17) dont le site pourunatlasdesfigures.net est le résultat et Composition (dir. Y Chapuis, M Gourfink, J Perrin 2016-19) dont l’ouvrage Composer en danse – Un vocabulaire des opérations et des pratiques  a paru aux Presses du réel en 2019.

Il intervient chaque année à l’École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles, EXERCE centre chorégraphique national de Montpellier, les Beaux Arts de Paris – atelier Huynh, CNDC d’Angers (dir. E. Huynh), Université Paris 8. Après y avoir été artiste-chercheur en 2016-18, il a également enseigné à l’Ecole Supérieure d’Art de Clermont Métropole de 2018 à 21.

Depuis 1999, il est régulièrement interprète pour B. Charmatz, L. Chétouane, DD Dorvillier, P. Gehmacher, J. Lacey, M. Monnier, L. Pichaud, et L. Touzé.

Chorégraphe, performeur et chirurgien-dentiste, vit et travaille depuis Aubervilliers. Formé au sein du master Exerce à ICI-CCN de Montpellier entre 2015 et 2017, puis à la FAI-AR (Formation supérieure d’art en espace public) à Marseille entre 2021 et 2023, il est accompagné en production déléguée par les Laboratoires d’Aubervilliers durant l’année 2024.
Sa recherche s’articule autour des notions de soin, de mémoire et de danse située. Comment une expérience partagée du chorégraphique pourrait-elle faire archive en soi ?
En 2024, il crée l’Agence de chorégraphie de proximité. Ce projet propose de multiples adresses en faible jauge, spécifiquement situées en espace public. Ces formes et formats dialoguent avec le chorégraphique quotidien des lieux par une présence furtive et récurrente sur le terrain. Il cherche aujourd’hui à infuser cette démarche à l’échelle nationale et internationale.
Aussi, Pierre-Benjamin Nantel et Boom’Structur sont associés dans le cadre du dispositif Long Cours de soutien à la recherche et à la production déléguée de Paysage caviardé, création 2025 soutenue par le réseau Nos Lieux Communs.

Danseuse et chorégraphe, Madeleine Fournier s’est formée à la danse au CNR de Paris et au CNDC d’Angers. Elle a collaboré avec de nombreux chorégraphes et artistes visuels notamment Odile DubocEmmanuelle HyunhLoïc Touzé et plus récemment Yasmine Hugonnet. Entre 2008 et 2016 elle a créé une série de pièces avec Jonas Chéreau : Les interprètes ne sont pas à la hauteur (2011), Sexe symbole (pour approfondir le sens du terme) (2013), Sous-titre (2015) et Partout (2016).

En 2017 elle fonde sa compagnie ODETTA et en 2018 elle crée le solo Labourer, présenté en France, en Belgique, en Suisse et en Autriche. Elle créé cette même année une forme à la fois chantée et dansée en collaboration avec Catherine Hershey intitulée Zwei Palmitos qui se joue dans des contextes plutôt alternatifs. En 2019 elle crée Ce Jardin dans le cadre du programme Vive le Sujet! de la SACD au Festival d’Avignon, conçu et interprété en collaboration avec Ina Mihalache, connue pour sa chaine Youtube Solangeteparle.

En 2021, elle crée La Chaleur, opéra expérimental pour cinq interprètes à partir de chants choraux de Henry Purcell. Elle réalise parallèlement à cette pièce un film en collaboration avec Andrea Baglione Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas à partir du dispositif de la camera obscura.

En 2023 elle crée la pièce Branle, pièce chorégraphique et musicale sous forme de bal pour 6 danseur.euses et 2 musicien.nes, présentée au Festival d’Automne à Paris.

En 2024, elle participe en tant qu’interprète et chorégraphe à la création collective menée par Frédérique Aït-Touatile Bal de la Terre, présentée au Théâtre National de Chaillot.

Elle crée également La Chaleur in-situ, adaptation de la pièce éponyme pour les jardins et l’espace public dans le cadre du programme Nomades du réseaux Nos Lieux Communs.

En 2025, elle revient à l’intimité du duo et présentera Growing piece (titre en cours) avec le musicien Julien Desailly, explorant la dimension métamorphique de sa danse et les mouvements du végétal dans une forme à la fois fixe et en mouvement.

Parallèlement à ces activités de création, elle enseigne régulièrement auprès de différents publics (Beaux-Arts, École Nationale Supérieure du Paysage, conservatoires, collèges, université, master SPEAP sciences Po…). Elle est également en charge de la programmation danse de la Métive, lieu international de résidence de création artistique situé dans la Creuse. 

Sa découverte de la bourrée auvergnate lui permet de renouer avec un désir premier : celui d’une danse intensément reliée au pouvoir émotionnel de la musique. De cette alliance surgissent les gestes enfouis de l’inconscient, l’histoire collective des corps et la nature cyclique des mouvements qui composent le vivant. C’est dans la rencontre de ces matériaux anciens, actualisés au présent, que ses créations déploient une expérience atemporelle de notre humanité.

Après un parcours professionnel en danse contemporaine, il obtient en 2008 le titre de paysagiste D.P.L.G. à l’issue d’une formation à l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles initiée en 2004.

Entre 2009 et 2012 il est responsable des « Jardins Passagers » de la Villette. De 2013 à 2017, il est responsable des espaces paysagers du Parc Jean Jacques Rousseau à Ermenonville (60), parc pittoresque fondé en 1764, propriété du Conseil Général de l’Oise. Il est lauréat du Festival International de jardin de Chaumont sur Loire en 2017. Depuis 2019, il est responsable des espaces verts de la ville de Charenton-Le-Pont.

Parallèlement, il intervient régulièrement dans différentes conférences ou ateliers liés aux jardins, aux paysages et aux arts (ENSP Versailles, Abbaye de Royaumont, Théâtre de l’Usine à Genève, Parc du labyrinthe d’Horta à Barcelone…) et collabore aux performances de Catherine Contour et Julie Desprairie.

En 2007, Il fonde avec Frédéric Seguette le festival Plastique Danse Flore qu’il continue à faire rayonner depuis lors. Ce festival mêle danse, arts visuels ou performatifs et paysage au sein du Potager du Roi à Versailles.

Formée aux RIDC, titulaire du DESS en psychologie clinique et pathologique (Université René Descartes-Paris V) et du Diplôme d’Etat de Professeur de danse contemporaine, elle collabore avec différentes compagnies de 1991 à 2006 : X Cie, Cie Bailando, Cie frente independiente de danza.

En 2006, elle crée la Compagnie La Mécanique des Fluides. Elle conçoit et interprète différentes pièces (Chemins croisés, Recordare, Cosmogonie), dont certaines destinées au jeune public (La petite fille qui marchait sur les lignes, Et toi, tu lis quoi…), et met en place des performances participatives avec des publics amateurs, adultes et enfants dans l’espace public ou dans des jardins (Attention, actions ! , Le Nôtre et le vôtre, Il y a une ville dans ma fenêtre). Elle travaille en collaboration avec différents artistes tels que l’auteur Christine Beigel, les compositeurs Grégory Desgouttes et Michel Titin-Schnaider, la plasticienne Fanny Boudrant, l’auteur et illustrateur Alain Korkos.

Enfin, elle développe de nombreux projets de sensibilisation. Elle est partenaire de la Maison du Geste et de l’Image (Paris) depuis 2016.
Depuis 2008, Nathalie Quoniam collabore à l’organisation du Festival Plastique Danse Flore au Potager du Roi, à Versailles avec Frédéric Seguette et Vincent Lahache.
Depuis 2018, elle met en place et intervient dans la formation Danse et Paysage, dans le cadre de la formation continue de l’Ecole Nationale Supérieure de Paysage de Versailles.

Tarifs

857 €* pour les personnes prises en charge par un organisme, une entreprise, une société, etc.

583 € pour les personnes non prises en charge.

* Ces tarifs correspondent au coût pédagogique hors frais de dossiers et hors frais administratifs.

!! Une prise en charge AFDAS est possible.

Lieu

Le Potager du Roi
10 rue du Maréchal-Joffre
78000 Versailles

Contacts, informations

Nathalie Quoniam – responsable
nathalie.quoniam@club-internet.fr / 06 09 55 21 38

Contact ENSP
formco@ecole-paysage.fr 01 39 24 62 26